GOMA EN CRISE : FAMINE, ISOLEMENT ET APPEL À L’AIDE FACE A LA FERMETURE DE L’AÉROPORT.

Goma, RDC – La ville de Goma traverse une période critique marquée par une insécurité alimentaire grandissante et un isolement inquiétant. La fermeture de l’aéroport international de Goma, couplée à la suspension des voies d’approvisionnement alternatives, plonge la population dans une détresse profonde. Alors que les habitants s’attendaient à une réaction rapide et efficace du gouvernement congolais ainsi que de la communauté internationale, l’attente se prolonge, et l’inquiétude ne cesse de croître.

Un aéroport stratégique paralysé

L’aéroport international de Goma est l’un des rares en République démocratique du Congo (RDC) à accueillir quotidiennement des voyageurs et des marchandises en provenance de plusieurs régions du monde. Il joue un rôle clé dans le développement économique et commercial de l’Est du pays. Or, sa fermeture a eu un effet domino désastreux sur l’approvisionnement en produits essentiels, notamment en denrées alimentaires, médicaments et autres biens de première nécessité.

L’absence de trafic aérien empêche également les interventions humanitaires et limite la mobilité des acteurs économiques et des touristes, autrefois nombreux à transiter par Goma pour diverses activités. Cette paralysie vient aggraver une situation déjà fragile dans une région en proie à des conflits armés récurrents.

L’insécurité alimentaire s’intensifie

La fermeture de l’aéroport n’est pas le seul facteur expliquant la crise alimentaire actuelle à Goma. Les autres voies d’approvisionnement sont également bloquées, accentuant la pénurie de nourriture et la flambée des prix.

L’axe maritime coupé : Le lac Kivu, qui relie Goma à Bukavu et à l’île d’Idjwi, constitue normalement une route cruciale pour le commerce de vivres et autres produits de première nécessité. Toutefois, l’insécurité grandissante dans la région a rendu cette voie impraticable.

Les routes terrestres impraticables : Les routes reliant Goma aux autres villes de l’Est de la RDC, notamment celles menant vers le Sud-Kivu et le Maniema, sont devenues trop dangereuses en raison des affrontements entre groupes armés et des mauvaises conditions d’infrastructure. Cette situation limite davantage les alternatives d’approvisionnement.

En conséquence, les marchés de Goma sont de plus en plus vides, et les denrées alimentaires encore disponibles sont vendues à des prix exorbitants, rendant l’accès à la nourriture quasi impossible pour les familles les plus démunies.

Des répercussions sur toute la région de l’Est

Goma est non seulement un centre urbain majeur, mais aussi une plaque tournante pour l’approvisionnement des provinces voisines comme le Sud-Kivu, le Maniema et l’ensemble du Nord-Kivu. La paralysie de son aéroport et la fermeture des voies commerciales affectent donc bien au-delà de la seule ville, menaçant l’ensemble de l’Est du pays d’une crise humanitaire de grande ampleur.

Dans ces conditions, la population ne cache plus son exaspération et son inquiétude croissante. Les manifestations de colère et les appels à l’aide se multiplient. Les habitants exhortent les autorités congolaises ainsi que les partenaires internationaux à agir sans tarder pour rétablir les voies de communication et éviter une catastrophe humanitaire imminente.

Des appels urgents à l’action

Face à cette situation critique, les habitants de Goma appellent le gouvernement congolais à prendre des mesures immédiates pour :

  1. Réouverture de l’aéroport international afin de permettre l’acheminement rapide des aides humanitaires et la reprise des échanges commerciaux essentiels.
  2. Sécurisation des voies terrestres et maritimes pour garantir l’approvisionnement en denrées alimentaires et autres produits indispensables à la survie de la population.
  3. Mobilisation des partenaires internationaux afin de soutenir les efforts humanitaires et contribuer à stabiliser la situation dans la région.

Si ces mesures ne sont pas prises dans les plus brefs délais, la crise risque de s’aggraver, mettant en péril la survie de milliers de personnes. En attendant des solutions concrètes, la population de Goma reste suspendue aux décisions des autorités, espérant une intervention rapide avant que la famine et l’isolement ne fassent encore plus de ravages.

Eddy Gaden Murhabazi avec EL Parias Pat. Mulemaza

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