EXPLOSION MEURTRIÈRE A BUKAVU : L’AFC-M23 ACCUSE L’ARMÉE BURUNDAISE.

Bukavu, 27 février – Une explosion d’une rare violence a frappé la place de l’Indépendance, aussi appelée place du 24, en plein meeting de Corneille Nanga, coordinateur de la coalition AFC-M23. L’attaque a fait plusieurs morts et de nombreux blessés, plongeant la ville dans un chaos total. Si le bilan exact reste inconnu, la tension monte alors que les accusations fusent de toutes parts.

Les M23 pointent du doigt l’armée burundaise

Alors que l’origine de l’attaque demeure floue, une déclaration explosive vient relancer le débat. Bertrand Bisimwa, l’un des cadres influents du M23, affirme que les explosifs utilisés à Bukavu sont similaires à ceux de l’armée burundaise. Une accusation qui, si elle se confirme, pourrait provoquer une onde de choc bien au-delà des frontières congolaises.

« Nous avons analysé les restes des engins explosifs. Leur signature est la même que celle des équipements utilisés par l’armée burundaise », a déclaré Bisimwa lors d’un point de presse tenu en urgence.

Cette déclaration relance les soupçons sur l’implication de forces extérieures dans le conflit qui secoue l’Est de la RDC. Si jusqu’ici, les regards étaient tournés vers les Wazalendo; un groupe révolutionnaire local qui avait menacé de saboter le meeting –, l’hypothèse d’une intervention burundaise change radicalement la donne.

Bukavu en état de siège, l’avenir incertain

Alors que la ville panse ses plaies, une question demeure : qui est derrière cette attaque ? Les autorités locales restent silencieuses, tandis que les populations redoutent de nouvelles violences. La présence du M23 à Bukavu, déjà contestée, pourrait déclencher des représailles imprévisibles.

Cette explosion vient aggraver une situation sécuritaire déjà critique. Depuis la prise de la ville par la coalition AFC-M23, les habitants sont confrontés aux pillages, aux exactions et à un climat d’insécurité croissant. Désormais, ils doivent aussi faire face à la peur d’attentats ciblés.

Dans un contexte où chaque camp accuse l’autre, une chose est sûre : la population de Bukavu est une fois de plus la grande victime de ces rivalités politico-militaires. L’explosion de ce jeudi ne sera probablement pas un événement isolé, mais bien un signal alarmant d’une escalade à venir.

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